La perte des dents a des conséquences dentaires, articulaires et osseuses.

 

Conséquences dentaires

Lorsqu’une dent vient à manquer, les dents adjacentes ne sont plus calées et basculent dans l’espace disponible. Ces dents, en malposition se déchaussent et risquent de se carier. De plus, les dents antagonistes se mettent à pousser (s’égresser) et se déchaussent à leur tour.

Les conséquences dentaires sont visibles :

La prévention des mouvements des dents adjacentes peut être assurée par un bridge (en taillant les dents concernées) ou par une couronne sur un implant (sans recouvrir les dents adjacentes).

 

Conséquences articulaires

Si une dent manque et que les dents adjacentes se sont penchées, ou, situation fréquente, si plusieurs d’entre elles sont manquantes en arrière, alors la mâchoire du bas n’est plus correctement calée et l’articulation du côté concerné est comprimée. Les conséquences peuvent être multiples : douleurs, bourdonnements, craquements ou claquements du ménisque articulaire, contractures musculaires.

La prévention des compressions articulaires peut être réalisée par le remplacement des dents manquantes, par une prothèse adjointe mobile ou par des couronnes sur implants.

 

Conséquences osseuses

La perte des dents provoque la perte de l’os de soutien

En effet, au moment précis où une dent est extraite, s’enclenchent des phénomènes qui aboutissent à la destruction totale, rapide et définitive de cet os de soutien. En général, au bout de 6 mois après l’extraction, 30 % du tissu osseux alvéolaire s’est résorbé. Une année après l’extraction, c’est 50 % de cet os qui a fondu.

L’implant dentaire, une fois inséré dans le tissu osseux, stimule l’os os, et empêche sa résorption, comme la racine d’une dent naturelle.

Au maxillaire supérieur, les dents sont ancrées sous les sinus maxillaire.
Le sinus maxillaire est une cavité aérienne située dans le volume osseux. Sa vocation, tout en augmentant la résistance à la fracture, est de diminuer le poids du crâne. A la naissance, le volume du sinus maxillaire est approximativement celui d’un petit pois. Rapidement, il se pneumatise, il grossit en creusant l’os environnant.
Son extension est bloquée par les racines des prémolaires et molaires situées en dessous.

Lorsque ces dents sont extraites, le sinus reprend sa progression et détruit progressivement l’os environnant. Lorsque la hauteur osseuse disponible est trop faible, la mise en place d’implants n’est plus possible. Il faut au préalable repousser le sinus vers le haut

Exemples de résorptions osseuses dues à la perte de dents non rapidement remplacées.

Exemple de fonte osseuse verticale après extraction dentaire.
A droite de l’image, dans la zone édentée, la hauteur de la mandibule a considérablement diminué.

 

Exemple de croissance du sinus après extraction.
A gauche de l’image, dans la zone édentée, le sinus s’est expansé en creusant l’os maxillaire.
La hauteur disponible pour poser un implant est trop faible.